Traitement curatif des anémies ferriprives par déficit de fer

1. Causes 

L’anémie ferriprive peut avoir plusieurs origines :

Un manque de fer dans l’alimentation

Les jeunes enfants (moins de 5 ans) et les femmes enceintes sont particulièrement concernés. De 6 mois à 18 mois, le lait n’apporte pas toujours la quantité suffisante de fer et la diversification de l’alimentation n’arrive pas encore à couvrir les besoins du nourrisson. Pour les femmes enceintes, leur besoin en fer s’accroît énormément pendant la grossesse avec le développement du fœtus et du placenta, surtout en fin de grossesse. 

Enfin, un régime végétarien ou végan peut entrainer des carences en fer.  

Des pertes aigües ou chroniques de sang 

Chez les adultes, la cause principale est un saignement invisible, faible mais continu, d’origine digestive, gynécologique ou urologique. 

Plus rarement, des saignements visibles peuvent être en cause, comme des règles très abondantes par exemple. 

Une mauvaise absorption du fer

Certaines maladies comme la maladie de Crohn ou l’intolérance au gluten peuvent réduire l’absorption du fer par le tube digestif.

Il est révélé qu’en Côte d’Ivoire les  facteurs sociodémographiques  comme  le niveau  d’instruction  du père  et  la  taille du  ménage sont des facteurs de risque de l’anémie.     

2. Symptômes

L’anémie ferriprive lorsqu’elle est légère est souvent sans symptômes. Lorsque l’anémie est importante, on peut constater :

• Une fatigue importante,
• Un essoufflement à l’effort,
• Un teint pâle,
• Des vertiges,
• Une sècheresse de la peau et des cheveux,
• Des ongles cassants,…

3. Diagnostic

Numération Formule Sanguine (NFS) est nécessaire. Trois taux sont mesurés : le taux d’hémoglobine, le taux d’hématocrite et le nombre de globules rouges. Si ces taux sont inférieurs à la normale, on est alors en présence d’une anémie.

Pour vérifier que l’anémie est due à un déficit de fer, on peut vérifier par le taux de transferrine, le taux de fer sérique et le taux de ferritine ou encore demander l’examen d’un frottis sanguin.

Si l’anémie ferriprive est avérée, le médecin en cherchera la cause en demandant éventuellement des analyses supplémentaires :  examen gynécologique, recherche de sang dans les selles, coloscopie…

4. Traitement

Le traitement consistera d’une part à traiter la cause quand on l’a trouvée, d’autre part à donner au patient un apport en fer pour combler ses carences. Des analyses de sang sont nécessaires pour vérifier que les taux reviennent bien à la normale après traitement. 

L’apport de fer se fait en général par prise de comprimés ou de sirop pour les enfants. Il dure plusieurs mois. Il doit se faire en dehors des repas pour une meilleure absorption. Une coloration des selles en noir est normale pendant le traitement.

Prendre un jus d’orange ou un supplément de vitamine C en même temps permet d’améliorer l’absorption. Une consommation importante de thé peut par contre la freiner. 

FERCEFOL® sirop ou comprimés est une préparation antianémique qui contient à la fois du fer, de l’acide folique et de la vitamine C. Il est indiqué pour le traitement curatif des anémies ferriprives par déficit en fer. Le traitement doit durer au minimum 4 à 6 mois, en association avec le traitement de la cause. 

Comprimé : Adulte : 1 comprimé par prise, 1 à 2 prises par jour

Sirop (plus adapté aux enfants) : Adulte : 1 à 2 mesures de 5ml par prise, 1 à 2 prises par jour. 

Enfant et nourrisson : 6 à 10 mg/ kg/jour, 1 à 2 prises. 

5. Prévention

Avoir une alimentation riche en fer

Le fer existe sous deux formes dans l’alimentation. La forme héminique, présente dans les aliments d’origine animale, est plus facilement absorbée par l’organisme que la forme non héminique, présente dans les aliments d’origine végétale. Une alimentation variée fournit en principe assez de fer à l’organisme. En cas de régime végétarien, il est parfois nécessaire de recourir à des suppléments en fer.

Limiter les pertes de sang

En cas de règles très abondantes, il faut se référer à son gynécologue qui vous prescrira un médicament pour réduire les pertes de sang.

En RCI, les études ont montré un taux d’anémie chez les écoliers, ce qui  suggère  une  surveillance  dans  cette  frange  de  la  population  pour  pallier  les conséquences  désastreuses  sur  les  écoliers