Traitement de la lambliase

La lambliase, appelée aussi giardiase ou giardiose, est une maladie parasitaire due au Giardia intestinalis, un parasite vivant dans l’intestin de l’homme ou de l’animal. Chaque année, environ 200 millions de personnes en sont atteintes en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

En RCI, cette parasitose fait partie des maladies transmissibles qui pèsent sur les populations résidentes et les personnes déplacées en Côte d’Ivoire qui a été confrontée à des situations d’urgence humanitaire.

1. Causes

Le Giardia intestinalis se trouve sous forme de kyste à l’extérieur, dans la nature. Il peut survivre sous cette forme, dormante, pendant de longues périodes. Lorsqu’il est ingéré par l’homme, il arrive dans l’intestin grêle et retrouve sa forme active. Il se fixe à la muqueuse intestinale et se reproduit. Lorsqu’il passe dans le colon, il reprend sa forme résistante, le kyste, et part dans les selles. Il se retrouve alors à l’extérieur et le cycle reprend.

La contamination se fait à la suite de l’ingestion des kystes, par différentes manières :

  • En mettant à la bouche des mains sales ou quelque chose qui a été en contact avec des kystes (selles d’une personne infectée, couche d’enfant, crottin animal…)
  • En ingérant de l’eau ou des aliments souillés par les matières fécales contenant des kystes.

2. Symptômes

Il est possible d’être infecté par le Giardia et de ne présenter aucun symptôme (la moitié des cas). Quand il y a présence de symptômes , on retrouve :

  • Une diarrhée aigüe avec vomissement
  • Des crampes abdominales
  • Des ballonnements et flatulences
  • Des selles graisseuses qui flottent dans l’eau
  • Une perte de poids
  • Des nausées
  • Une perte d’appétit
  • De la fatigue

Les symptômes apparaissent en général une à trois semaines après la contamination et durent de 2 à 6 semaines.

En CI, des parasitoses telles que l’amibiase et la lambliases sont à l’origine de mauvais résultats scolaires chez les jeunes enfants compte tenu de ces symptômes.

3. Diagnostic

Il repose sur la description des signes cliniques et sur l’examen parasitologique des selles. La lambliase étant difficile à détecter, on demande parfois plusieurs échantillons de selles. Il est possible de confirmer le diagnostic en analysant le liquide contenu dans une partie de l’intestin grêle, le duodénum.

4. Traitement

Pour éliminer le parasite, il faut prendre un antiparasitaire comme le métronidazole pendant plusieurs jours ou un traitement en prise unique comme le tinidazole ou le secnidazole. Il est parfois conseillé de traiter les autres membres de la famille par précaution.  Un mois après le traitement, un nouvel examen des selles permet de s’assurer de la disparation du parasite.

Exphar vous propose le Metronidazole 500 mg en comprimés. Le métronidazole est un antibiotique antibactérien, antiparasitaire de la famille des nitro-5- imidazolés. Il est indiqué dans le traitement de certaines infections à germes sensibles comme la lambliase.

Ce médicament est réservé à l’adulte et à l’enfant à partir de 6 ans. La posologie usuelle est :

–  chez l’adulte : 750 mg/jour à 2 g/jour

–  chez l’enfant : 500 mg/jour à 20-40 mg/kg/jour.

La durée de traitement de la lambliase est de 5 jours.

Metronidazole existe également en suspension buvable, mieux adaptée aux enfants.

En Côte d’Ivoire, également les médicaments utilisés en chimiothérapie dans la lambliase sont le tinidazole ou le métronidazole et rarement le nitazoxanide.

5. Prévention

La principale mesure préventive est une bonne hygiène individuelle (se laver les mains régulièrement) et collective (traitement des eaux usées, utilisation de sanitaires, ne pas utiliser d’engrais humain…).

Il est particulièrement important de se laver les mains après avoir été aux toilettes ou avoir aidé quelqu’un à aller aux toilettes, après avoir changé une couche, après avoir jardiné, avant de cuisiner et de manger. Il faut aussi éviter de boire de l’eau quand on se baigne dans un lac ou une rivière.

En RCI, l’instruction, l’éducation et la communication pour la protection des eaux de boisson (forage, eaux conservées dans des récipients) et sur la contamination manuportée constituent une priorité dans la prévention contre la giardase.

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