Traitement de l’hypertension artérielle essentielle de stade 1 et 2

L’hypertension artérielle (HTA) se caractérise par une trop forte pression du sang sur les parois des artères. La pression artérielle s’élève naturellement pour tous dans les moments de stress ou d’effort, mais elle retombe ensuite. Lorsque la pression reste élevée constamment, à des valeurs supérieures à 140/90 mmHg, on est en présence d’hypertension. Celle-ci peut être légère (stade 1), modérée (stade 2) ou sévère (stade 3). Nous traiterons ici de l’hypertension artérielle de stade 1 et 2.

Légère ou modérée, l’hypertension artérielle est souvent sans symptômes et beaucoup de personnes ignorent qu’elles en sont atteintes. Pourtant, non soignée, elle peut être suivie de graves complications : troubles cardiaques et vasculaires, problèmes rénaux, insuffisance cardiaque…

L’hypertension artérielle constitue un problème de santé publique majeur en RCI car sa prévalence est de 33,4% avec un mauvais contrôle tensionnel dans 54,4% chez les sujets de plus de 18 ans.

L’HTA est le principal facteur de risque cardiovasculaire modifiable. Elle est peu documentée chez le sujet jeune ivoirien.

Au cours des quatre dernières décennies, les niveaux de pression artérielle les plus élevés au monde ont été enregistrés dans les pays à faible revenu d’Asie du Sud et d’Afrique subsaharienne, notamment en RCI.

  • Cette observation est liée à la transition épidémiologique avec son corollaire, d’urbanisation galopante et d’occidentalisation du mode de vie.
  • De plus, deux tiers des décès dus aux maladies cardiovasculaires surviennent aujourd’hui dans les pays à faible et moyen revenu, représentant une double charge de morbidité.
  • L’HTA est de loin le facteur de risque sous-jacent le plus courant des maladies cardiovasculaires en Afrique subsaharienne (5).

1. Causes

La plupart des hypertensions artérielles (plus de 90 %), n’ont pas de cause connue. On les appelle alors hypertensions artérielles « essentielles ».

Lorsqu’une cause est connue, elles sont appelées hypertensions artérielles « secondaires ». Les causes peuvent être une affection rénale, certains troubles hormonaux, une grossesse, la prise de certaines substances (cocaïne, réglisse) ou l’arrêt d’un traitement hypotenseur.

Il existe des facteurs pouvant aggraver l’hypertension. Certains sont non modifiables comme l’âge (plus de 50 ans), le fait d’être un homme ou une prédisposition génétique. D’autres peuvent être modifiés :

  • L’obésité ou le surpoids
  • Le manque d’activité physique
  • Une consommation trop importante de sel
  • Le tabac
  • Une consommation importante d’alcool
  • Le stress

2. Symptômes

La plupart du temps, l’hypertension artérielle de stade 1 ou 2 ne présente pas de symptômes : on l’appelle parfois « le tueur silencieux ». Vous pouvez donc présenter de l’hypertension sans vous sentir malade, ou diminué. D’où l’importance de faire régulièrement prendre sa tension lorsqu’on va chez son médecin, particulièrement quand on prend de l’âge ou qu’on présente des facteurs aggravants.

3. Diagnostic

On mesure la pression artérielle avec un tensiomètre qui donne deux nombres :

  • La pression artérielle systolique (valeur la plus haute), prise quand le cœur se contracte pour éjecter le sang
  • La pression artérielle diastolique (valeur la plus basse), prise quand le cœur se relâche et se remplit de sang.

L’hypertension artérielle de stade 1 est déterminée par une pression comprise entre 140/90 et 159/99 mmHg.

L’hypertension artérielle de stade 2 est déterminée par une pression comprise entre 160/100 et 179/109 mmHg.

On ne peut poser de diagnostic d’hypertension artérielle qu’après avoir mesuré la tension du patient au repos à différents instants, espacés dans le temps. En effet, la tension peut varier fortement suite à un effort ou à un stress par exemple.

4. Traitement

La première chose à faire est de changer, si besoin, son mode de vie pour avoir une vie plus saine. Il ne faut pas se reposer uniquement sur la prise de médicaments.

En RCI, la stratégie d’adaptation du traitement médicamenteux est la suivante :

  • Il est recommandé de débuter par une monothérapie.
  • Une association fixe d’antihypertenseurs (AMM indiquant un traitement en 1ère intention) à doses faibles, peut également être proposée.
  • En deuxième intention, une bithérapie sera instaurée dans un délai d’au moins 4 semaines en cas de réponse tensionnelle insuffisante au traitement initial.
  • Une bithérapie pourra être instaurée dans un délai plus court, dans les cas suivants : –
  • Chez le patient ayant une PA ≥ 180-110 mmHg quel que soit le nombre de facteurs de risque cardio-vasculaire associés ;
  • Chez le patient ayant une PA de 140-179/90-109 mmHg et à risque cardiovasculaire élevé. Après 4 semaines d’un traitement initial, en cas d’absence totale de réponse à ce traitement ou en cas d’effets indésirables, il est recommandé de changer de classe thérapeutique.

Plusieurs sortes de médicaments peuvent être utilisés pour réduire la HTA :

  • Les diurétiques, qui favorisent l’élimination des excès d’eau et de sel
  • Les bêtabloquants, qui réduisent la fréquence cardiaque
  • Les inhibiteurs calciques et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC), qui dilatent les artères
  • Les bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine (les sartans)

La plupart des patients ont besoin d’associer au moins deux médicaments pour avoir un effet.

En RCI, pour l’utilisation de combinaison thérapeutique, il est recommandé de choisir des associations qui se sont révélées efficaces (effet additif ou potentialisation), bien tolérées d’un point de vue pharmacologique et qui ont été validées par les études cliniques. En pratique, les associations préférentielles suivantes sont recommandées :

  • Bêtabloquant et diurétique thiazidique ;
  • Diurétique thiazidique et IEC (ou diurétique thiazidique et ARA-II) notamment Cardiurine ;

L’étape ultérieure est le recours à une trithérapie antihypertensive devant comprendre un diurétique thiazidique. Les autres classes d’antihypertenseurs (alpha-bloquants et antihypertenseurs centraux) n’ayant pas démontré leur efficacité sur la morbidité et la mortalité cardio-vasculaire.

CARDIURINE est une association de deux substances actives, le captopril (un IEC) et l’hydrochlorothiazide (un diurétique). Les deux substances actives de CARDIURINE agissent de façon synergique en diminuant plus efficacement la pression artérielle que prises individuellement.

Posologie : la dose maximum est de 1 comprimé par jour et ne doit pas être dépassée.

5. Prévention

Il est utile d’accompagner le traitement médicamenteux par des mesures d’hygiène et de diététique :

  • Pratiquer une activité physique régulièrement
  • Perdre du poids en cas de surpoids
  • Réduire sa consommation de sel
  • Baisser sa consommation d’alcool
  • Arrêter le tabac
  • Manger plus de fruits et de légumes, moins de graisses animales.

En RCI, il a été recommandé que la prise en charge de l’HTA soit systématique et soit à la fois clinique, biologique, thérapeutique et sociale. En ce qui concerne la prise en charge biologique, il a été recommandé un bilan biologique dont l’objectif est :

  • D’évaluer le retentissement sur les organes cibles,
  • De rechercher les facteurs de risque associés tels que l’âge, le sexe, les antécédents familiaux, le tabagisme, les dyslipidémies, le diabète.
  • De recherche aussi d’éventuels éléments d’orientation en faveur d’une HTA secondaire

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