Traitement de l’hypertension artérielle

1. Causes

Près de 90 % des hypertensions artérielles n’ont pas de cause identifiée, elles sont alors dites « essentielles ». Elles sont appelées « secondaires » quand une cause a pu être déterminée. Les principales causes sont les affections rénales, certains troubles hormonaux, la prise de certaines substances (cocaïne, réglisse) ou l’arrêt d’un traitement hypotenseur.

D’autres facteurs peuvent aggraver l’hypertension :

• L’âge
• L’obésité ou le surpoids
• Le manque d’activité physique
• Une consommation trop importante de sel
• Le tabac
• Une consommation importante d’alcool
• Le stress
• Un taux élevé de mauvais cholestérol
• Une prédisposition génétique

2. Symptômes

Si une hypertension artérielle de stade 1 ou 2 peut rester asymptotique, une hypertension de stade 3 ou 4 sera le plus souvent, mais pas systématiquement, accompagnée des symptômes suivants :

• Maux de tête (souvent le matin)
• Nausées, vomissements
• Bourdonnements d’oreille
• Etourdissements, vertiges
• Troubles visuels (sensation de mouches)
• Saignements de nez
• Gêne respiratoire

3. Diagnostic

On mesure la pression artérielle avec un tensiomètre qui donne deux nombres :

• La pression artérielle systolique (nombre le plus haut), prise quand le cœur se contracte pour éjecter le sang
• La pression artérielle diastolique (nombre le plus bas), prise quand le cœur se remplit.

L’hypertension artérielle de stade 3 est déterminée par une pression supérieure à 180/110 mmHg.

On ne peut poser de diagnostic d’hypertension artérielle qu’après avoir mesuré la tension du patient au repos à différents instants, espacés dans le temps. En effet, la tension peut varier fortement suite à un effort ou à un stress par exemple.

Dans le cas d’une hypertension sévère, on peut faire réaliser un fond de l’œil par un ophtalmologue pour examiner l’état des vaisseaux sanguins de la rétine, qui reflète en général bien celui de l’ensemble des vaisseaux du corps. Le niveau d’atteinte de l’œil est un bon indicateur de la gravité de la maladie.

4. Traitement

Une hypertension artérielle de stade 3 doit être traitée avec des médicaments. Les traitements sont nombreux contre l’HTA car plusieurs systèmes dans l’organisme peuvent expliquer une hausse de la pression artérielle. Chaque médicament agissant sur un seul système, il est souvent nécessaire d’utiliser une combinaison de plusieurs médicaments pour pouvoir traiter l’hypertension.

En Côte d’ivoire plus de 74 % de patient doivent prendre au moins deux médicaments antihypertenseurs pour atteindre leur pression artérielle cible.

Les comprimés ®  CARDIOVALAM-H  qui est la trithérapie antihypertensive d’Exphar se  représentent sous forme d’une combinaison de trois substances actives, l’amlodipine, le valsartan et l’hydrochlorothiazide, qui vont agir chacune sur un système pour amener les vaisseaux sanguins à se relâcher et pour diminuer la tension artérielle.

La posologie habituelle est d’un demi-comprimé à un comprimé par jour, selon l’avis de votre médecin.

Une surveillance du traitement est indispensable notamment une prise de la tension régulière. Il ne faut jamais arrêter ou diminuer son traitement sans avis médical.

Une étude réalisée chez les patients suivis à l’unité de Cardiologie et au Centre Anti Diabétique de l’INSP d’Abidjan montre que la qualité de l’environnement familial est un facteur à prendre en compte dans la prise en charge des maladies chroniques telles que l’hypertension artérielle.

Il est utile d’accompagner le traitement médicamenteux par des mesures d’hygiène et de diététique :

• Pratiquer une activité physique régulièrement
• Perdre du poids en cas de surpoids
• Réduire sa consommation de sel
• Baisser sa consommation d’alcool
• Arrêter le tabac
• Manger plus de fruits et de légumes, moins de graisses animales.

En Côte d’Ivoire, le recours à la médecine traditionnelle est une pratique. La prévalence élevée de l’hypertension artérielle et la paupérisation de la population favorisent l’usage plus fréquent de ce type de médecine.

Les raisons de cet usage sont nombreuses. C’est le lieu d’insister sur l’éducation thérapeutique des patients, qui est malheureusement insuffisante dans notre contexte.