Traitement des infections dues à des champignons (ex. levure Candida)

1. Causes

Les champignons en question sont des micro-organismes vivants qu’on trouve dans l’environnement et dans l’organisme. Chaque être humain est donc porteur de champignons au niveau de la peau, des muqueuses, du système digestif ou des organes génitaux. Ces champignons se retrouvent en présence de nombreuses bactéries et leur nombre reste normalement stable.

Parfois, certains changements comme une humidité forte, une hygiène trop poussée ou pas assez ou encore une diminution de l’immunité, bousculent l’équilibre. Les champignons commencent à se développer de façon trop importante et deviennent envahissants, provoquant des mycoses. La contamination peut aussi se faire par contact direct avec des personnes ou des surfaces porteuses du champignon (sol des vestiaires par exemple).

2. Différentes sortes de mycoses

Il y a deux grandes sortes de mycoses. Lorsque la peau et les ongles sont concernés, il s’agit de mycoses superficielles. Lorsque le champignon se retrouve dans le sang et peut atteindre les organes, il s’agit de mycoses profondes (dites systémiques).

Une étude réalisée au Centre de Dermatologie d’Abidjan (1996-2001) montre que ces 2 sortes de mycoses ont une apparition presque stable de 8,4% au sein de la population avec une prépondérance des mycoses superficielles dans 99, 24% des cas parmi lesquels, on distingue :

• Dermatophyties dans : 68,39% des cas,
• Pityriasis versicolor dans : 16,10% des cas,
• Candidoses dans : 14,75% des cas

Ces mycoses touchent plus les hommes que les femmes soit un ratio de 1,07,

Prédomine entre 10 et 40 ans avec un pic entre 20 et 30 ans en dehors de la teigne du cuir chevelure dont le pic se présente entre 1 et 10 ans.

• Les mycoses superficielles

Elles sont souvent dues à des champignons microscopiques (Candida, Trichophyton, Microsporum, Epidermophyton…). Elles peuvent toucher la peau, les plis cutanés, les muqueuses, le cuir chevelu ou les ongles. Parmi les mycoses les plus fréquentes, on retrouve les candidoses, les dermatophytoses, le pityriasis versicolor.

Les intertrigos étaient causés dans 89,3% des cas par les levures, parmi lesquelles Candida albicans (33%) et Candida parapsilosis (19,4%) étaient prédominants.

• Les mycoses profondes

Elles sont plus graves car elles affectent souvent des personnes immunodéprimées. On peut citer les aspergilloses, les cryptococcoses ou les pneumocystoses. Elles se traduisent entre autres par des difficultés respiratoires.

3. Facteurs favorisant

Parmi les facteurs favorisant l’apparition de mycoses, on a :

• La chaleur et l’humidité excessives
• La sécheresse de la peau ou des muqueuses
• Une hygiène défaillante ou trop agressive
• Une transpiration importante
• Le port de chaussures fermées ou de bottes en plastique
• La fréquentation des piscines et des salles de sport
• La prise de certains médicaments (antibiotiques, corticoïdes)
• Un déficit immunitaire
• Certaines maladies comme le diabète
• La grossesse.

Cette étude (réalisée au centre dermatologique d’Abidjan) révèle qu’en ce qui concerne les candidoses (appartenant à la famille des intertrigos), les conditions particulières, telles que le frottement entre les surfaces des plis et la macération due à l’augmentation de la température locale, sont des facteurs favorisants l’inflammation et la surinfection.

4. Symptômes

Ils varient selon le type de mycose.

5. Traitement

Certaines mycoses superficielles peuvent se traiter par l’application de crèmes ou pommades antifongiques. Il est important de consulter un médecin qui pourra vous dire que faire selon le type de mycose dont vous êtes atteint. On peut également prendre un antifongique par voie orale.

FLUCAZOL est indiqué dans les infections fongiques. Sa substance active est le fluconazole. Il existe sous forme de poudre pour suspension buvable, de gélules et de stick packs unidoses. Il est indiqué dans un certain nombre de mycoses comme les candidoses invasives, les dermatomycoses, l’onychomycose entre autres.

La posologie varie en fonction de la nature et de la sévérité de l’infection. Même si les symptômes disparaissent rapidement, il faut respecter la durée indiquée sinon les champignons recommenceront à se multiplier et l’infection réapparaitra.

Six espèces de plantes de la flore ivoirienne ont été utilisées pour la recherche de leur activité antifongique. Ce sont : Borreria latifolia, Borreria verticillata, Erigeron floribundus, Euphorbia hirta, Turraea heterophylla et Vernonia colorata.

Les populations des forêts classées du Haut Sassandra (Centre-Ouest) et de Scio (Ouest) en Côte d’Ivoire, à cause de leur éloignement des centres médicaux, elles exploitent abondamment avec succès ces plantes médicinales dans le traitement de divers types de mycoses.