Traitement préventif des affections allergiques de l’œil

1. Causes

Lorsque des allergènes (substances provoquant des allergies) rentrent en contact avec les yeux d’une personne allergique, ils provoquent une inflammation des vaisseaux sanguins de la conjonctive. Les allergènes les plus fréquents sont le pollen de graminées, d’arbres ou d’herbacées, le moisi, les poils d’animaux, les acariens.

Au printemps ou au cours de l’harmattan, le niveau de pollens ou d’allergènes dans l’air augmente et les allergies sont plus nombreuses. Elles vont pour une personne allergique se répéter à chacune de ces périodes, particulièrement les jours chauds et venteux.

En Côte d’Ivoire, les allergènes responsables sont représentés par les acariens – blattes – moisissures.

2. Symptômes

Dans le cas d’une conjonctivite allergique, les deux yeux sont touchés en même temps. On constate :

• Yeux rouges, larmoyants
• Démangeaisons au niveau des yeux
• Gonflement des paupières
• Vaisseaux dilatés au niveau de la conjonctive
• Symptômes associés de rhinite (nez qui coule, mal de gorge)
• Parfois asthme

La conjonctivite allergique peut durer de quelques semaines à quelques mois.

La kéra-conjonctivite est une forme importante de conjonctivite, touchant surtout les enfants. Yeux rouges, fortes démangeaisons, sensibilité à la lumière sont constatés.

3. Diagnostic

Une conjonctivite associée à une rhinite et survenant au printemps ou au début de l’été fera inévitablement penser à ce qu’on appelle le « rhume des foins », une réaction allergique aux pollens. Quelqu’un qui a déjà eu une conjonctivite allergique aux pollens reconnaitra aisément ses symptômes.

Les enfants sont susceptibles de développer des conjonctivites printanières, qui évoluent par poussées à chaque printemps.

Lorsque la conjonctivite n’est pas associée à une rhinite et que la personne en est atteinte pour la première fois, le diagnostic est plus délicat. C’est en constatant que la conjonctivite s’installe durablement ou récidive que le médecin peut s’interroger sur la présence d’allergie. Un bilan peut alors être fait par un médecin allergologue.

4. Traitement

La première chose à faire est d’éviter l’exposition à l’allergène si possible. Si l’inflammation de l’œil persiste, on peut prescrire des collyres anti-allergiques qui vont diminuer les démangeaisons et le larmoiement. Il est parfois nécessaire de prendre un traitement antihistaminique par voie  orale.

Lorsque la cause de l’allergie est certaine, il est possible de commencer une désensibilisation, qui va durer plusieurs années.

CROMSOL Collyre contient du cromoglicate de sodium, une substance active ayant une action antiallergique. CROMSOL collyre est utilisé chez l’adulte et l’enfant pour le traitement préventif d’allergies au niveau de l’œil (conjonctivite aux pollens, conjonctivite printanière et kérato-conjonctivite marginale).

La posologie est de 1 ou 2 gouttes de collyre dans chaque œil 4 fois par jour, pendant tout le temps d’exposition à l’allergène.

5. Prévention

• Nettoyer régulièrement son habitat et l’intérieur de sa voiture (notamment les filtres des climatisations)
• Humidifier régulièrement ses yeux (on peut utiliser des larmes artificielles)
• Eviter de tondre le gazon, de jardiner et de sortir longtemps dehors quand il y a trop de pollen

Cette même étude (unité d’immuno-allergologie du CHU de Cocody) a montré  l’importance de la sensibilité des malades reçus aux pneumallergènes, dont la composante principale est constituée par les acariens contenus dans la poussière domestique.

Le contrôle des affections allergiques de l’oeil passe donc par un contrôle de l’environnement.