Traitement des trichomonases urogénitales

La trichomonase est une des infections sexuellement transmissibles (IST) les plus répandues dans le monde, avec 150 000 nouveaux cas par an. Elle est due à un parasite et se transmet par voie sexuelle. Elle affecte le vagin chez les femmes et l’appareil génital chez l’homme. Même si elle est souvent bénigne, elle peut être suivie de complications, il est donc important de la soigner rapidement.

En RCI, sa prévalence est de 8,2% et représente chez la femme, la troisième cause des vaginites après celles d’origine bactérienne et candidosique.

1. Causes

Un parasite, le Trichomanas vaginalis est responsable de cette infection. La transmission se fait essentiellement par contact sexuel vaginal, oral ou anal ou lors d’un accouchement. Les rapports non protégés et les partenaires multiples augmentent les risques. Il peut arriver que la transmission se fasse par le partage d’un linge de toilette humide ou par la lunette des toilettes préalablement contaminés car le parasite peut survivre 24 heures si les conditions sont favorables, mais c’est assez rare.

2. Symptômes

La trichomonase est souvent asymptomatique, particulièrement chez les hommes. Quand les symptômes existent, ils apparaissent entre 5 et 25 jours après la contamination. On constate :

Chez la femme :

  • Pertes vaginales, parfois de couleur jaunâtre ou verdâtre et d’odeur désagréable
  • Irritation au niveau de la vulve et du vagin
  • Douleur ou gêne lors des rapports sexuels
  • Troubles urinaires

Chez l’homme :

  • Irritations, démangeaisons au niveau du pénis
  • Douleurs en urinant
  • Ecoulement mousseux ou purulant
  • Douleurs lors des rapports sexuels

La trichomonase peut accroître le risque d’attraper une autre IST, notamment le sida. Chez la femme enceinte, la trichomonase accroît le risque d’accouchement prématuré. Chez l’homme, il y a quelquefois des complications amenant à une inflammation de la prostate.

3. Diagnostic

Le diagnostic repose sur l’examen au microscope d’un prélèvement vaginal, urétral ou urinaire. On recherche la présence du parasite, le Trichomonas Vaginalis.

4. Traitement

Le traitement est médical. Il consiste à administrer un antibiotique antiparasitaire de la famille des nitro-imidazolés (métronidazole, tinidazole, etc.…). Il ne faut pas prendre d’alcool pendant le traitement. Il est recommandé de traiter également les partenaires sexuels, même en l’absence de symptômes.

Pour atténuer les démangeaisons, il est possible d’appliquer des compresses froides. Il faut éviter les vêtements trop serrés.

Métronidazole comprimés ou suspension est un antibiotique antibactérien, antiparasitaire de la famille des nitro-5- imidazolés. Il est indiqué dans le traitement de certaines infections à germes sensibles (bactéries, parasites), telles que les trichomonases urogénitales.

Ce médicament est réservé à l’adulte et à l’enfant à partir de 6 ans. La posologie usuelle est :

Pour Métronidazole comprimés

– Chez l’adulte : 750 mg/jour à 2 g/jour

– Chez l’enfant : 500 mg/jour à 20-40 mg/kg/jour

Pour Métronidazole suspension

– Chez l’adulte : 0,5 g/jour à 1,5 g/jour

– Chez l’enfant : 250 mg/jour à 20-40 mg/kg/jour.

Le traitement de la trichomonase se fait parfois en une prise unique, parfois sur plusieurs jours. Dans tous les cas, suivez les instructions données par votre médecin.

En RCI, la prise en charge thérapeutique de la trichomonase urogénitale et sur le métronidazole à raison de 2 g par jour pendant 7 jours, ou sur le tinidazole en traitement minute.

5. Prévention

Il n’y a pas à ce jour de vaccin pour se protéger le la trichomonase. Une protection à l’aide d’un préservatif lors des rapports sexuels est la meilleure prévention. De plus, il vaut mieux éviter de partager sa serviette de toilette avec d’autres personnes.

En RCI, la recherche des facteurs de risque permet non seulement d’expliquer l’apparition de cette infection mais aussi, et surtout, d’établir une prophylaxie afin d’éviter sa récidive ou, au mieux sa survenue chez les femmes à risque.

  • La conduite à tenir pour éviter la trichomonase :
  •  Arrêter d’avoir des rapports sexuels pendant le traitement médical
  • Éviter l’automédication
  • Consulter immédiatement un agent de santé
  • Informer le (la) ou les partenaires sexuels et les associer au traitement
  • Suivre correctement le traitement prescrit jusqu’à la fin
  • Arrêter la consommation d’alcool pendant le traitement
  • Faire son test de dépistage du VIH

En tant qu’IST, le traitement de la trichomonase est donc importante pour prévenir l’infection à VIH dans une population et doit intégrer les programmes de lutte contre le VIH.

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